Entre Paname et sa banlieue : un quartier, un parking, une friche, des toits, une dalle. Des coffres de voitures, chaises de camping, selles de motocross et rebords de fenêtres, pour se poser et observer le monde en train de se faire et de se défaire. Une pyramide, comme point de repère, au beau milieu de tout ça. Astor, Chérif, Issa, Demba, Nil et les autres se connaissent depuis toujours et partagent tout, petites aventures comme grands barbecues, en passant par le harcèlement policier qu’ils subissent quotidiennement. Un soir d’été, en marge d’une énième interpellation, l’un d’entre eux se fait abattre. Une goutte, un océan, de trop.
Le soulèvement se prépare, méthodique, inattendu. Collectif.
Deux secondes d’air qui brûle est un roman qui s’est écrit à voix haute, avec du son avec des rythmes, pour que des lecteurices puissent le lire en chantant et en dansant, parfois. Diaty Diallo, qui écoute plus de musique qu’elle ne lit de livres, l’a toujours senti : les doigts qui tapent sur des touches contiennent des gestes empêchés, frustrés, des mélodies manquées, des images impossibles… Un texte est une tentative qui en contient beaucoup d’autres. Cette performance portée par l’autrice et le DJ Oret Papé – mélange d’extraits lus, chantés, de musique de Chicago et de drill française – est l’une d’entre elles.
Diaty Diallo a grandi entre les Yvelines et la Seine-Saint-Denis, où elle continue d’habiter aujourd’hui. Elle pratique depuis l’adolescence différentes formes d’écriture : de la tenue journalière d’un Skyblog à quinze ans à la rédaction d’un livre aujourd’hui, en passant par la création de fanzines et la composition de dizaines de chansons. Deux secondes d’air qui brûle (Le Seuil, 2022) est son premier roman.
En partenariat avec la MeCa d’Aix-en-Provence